L'Atelier Gilioli
Situé sur la commune de Saint Martin de la Cluze, L’Atelier Gilioli rend hommage à l’un des chefs de file de l’abstraction lyrique dans la sculpture française des années 50, aux côtés d’artistes renommés comme Brancusi ou Arp.
Cédé à la municipalité par l’épouse de Gilioli, cet « atelier-grenier » est resté intact depuis la mort de ce dernier, en 1977.
La salle du rez-de-chaussée présente une exposition qui retrace le travail de l’artiste dans la commune. Une borne interactive permet d’approfondir l’évocation son œuvre et de découvrir le patrimoine et les sites « incontournables » du Trièves. A l’étage, les objets usuels du sculpteur sont toujours présents, parmi de nombreuses œuvres.
Une ambiance chaleureuse y règne… et l’impression que Gilioli s’est absenté momentanément laisse croire qu’il pourrait revenir d’un moment à l’autre, tant l’atelier est resté tel quel !
Emile Gilioli:
Émile Gilioli naît en 1911 dans une famille de cordonniers italiens installée au bord du canal Saint-Martin, à Paris. Il apprend l'art de la forge dès l'enfance pendant les vacances dans sa famille paternelle dans les environs de Mantoue. Après la Première Guerre mondiale, la famille se rapproche de l'Italie et s'installe à Nice. Le jeune Émile travaille alors dans l'affaire familiale et suit en parallèle des cours à l'école des arts décoratifs de la ville. En 1928, il entre au service d'un artisan sculpteur pour qui il travaille pendant deux ans avant d'intégrer, en tant que boursier l’École des Beaux Arts de Paris. Il fréquente alors l'atelier de Jean Boucher où, comme de nombreux artistes de sa génération, il est influencé par le travail de Charles Malfray.
En 1939, il est mobilisé à Grenoble où il passe le restant de la guerre. Il fait la connaissance d'Andry Farcy, conservateur du musée des beaux-arts de Grenoble, qui lui fait découvrir et lui transmet son intérêt pour le cubisme. Il le présente au peintre Closon, pionnier de l'abstraction française. C'est dans la cité grenobloise qu'il réalise sa première exposition personnelle à la galerie Laforge en 1945.
Après la guerre, il s'installe à Saint-Martin-de-la-Cluze, près de Grenoble, où il sculpte dans son atelier. Son art s'associe d’une certaine façon à des faits de la Résistance française.
Il meurt à Paris en 1977 et, selon sa volonté, il est enterré dans le petit cimetière jouxtant la chapelle de Pâquier sur la commune de Saint-Martin de la Cluze, sous une pierre tombale qu'il avait lui même créée.
La simplicité de son art où la forme et la matière se conditionnent réciproquement, inspiré à la fois de la Grèce archaïque, de la statuaire de l'ancienne Egypte, et du Cubisme, lui vaut d'honorer nombres de commandes publiques, où il réalise le Mémorial de Voreppe en 1946, le monument aux morts des Déportés de Grenoble en 1950, le monument de la Chapelle-en-Vercors en 1951, le Gisant de Vassieux-en-Vercors en 1952, le Mémorial de la Résistance au plateau des Glières en 1973, ...
Contact:
Atelier Gilioli/Bibliothèque
38 650 Saint Martin de la Cluze
04 76 72 52 91
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